Archive for the ‘Carnet de Marcel’ Category

Vendredi 21 – 41 – Repos

Samedi 22 – 42 – poste à la Meule

Dimanche 23 – 43 – Repos

Lundi 24 – 44 – poste 263

Mardi 25 – 45 – Repos – Manque d’être tué en allant chercher le lait à Warvillers

Mercredi 26 – 46 – poste de la Chavatte

Jeudi 27 – 47 – repos – bombardement d’artillerie – journée passionnante en allant à Beaufort marmite boche nous oblige à passer par Warvillers

Vendredi 28 – 48 – Poste 101

Samedi 29 – 49 – repos – pose d’une ligne téléphonique de Vrély à la Meule – travail jusqu’à 1 heure 30 du matin

Dimanche 30 – 50 – poste cave

Lundi 31 – 51 – Repos

Dimanche 9 – 29 – Repos le matin, l’après-midi pose d’une ligne aérienne au poste 101

Lundi 10 – 30 – poste de la Cave de Rouvroy

Mardi 11 – 31 – repos – bombardement d’artillerie le matin

Mercredi 12 – 32 – poste de la Meule – bombardement de nos batteries – appareils de pontage abîmés

Jeudi 13 – 33 – Repos

Vendredi 14 – 34 – poste 263 – tranquille

Samedi 15 – 35 – Repos

Dimanche 16 – 36 – poste de la Chavatte

Lundi 17 – 37 – Repos – Réparation ligne 101 – mauvais temps

Mardi 18 – 38 – poste côte 101

Mercredi 19 – 39 – Repos

Jeudi 20 – 40 – poste à la Cave de Rouvroy

Samedi 1er mai – 21 – Repos en creusant une ligne et posant un fil souterrain – plus travaillé que d’ordinaire.

Dimanche 2 – 22 – au poste téléphonique de la Meule

Lundi 3 – 23 – Repos – le soir pluie torrentielle – recherche de rupture d’un fil téléphonique

Mardi 4 – 24 – au poste téléphonique n°263 – tranquille – le soir canonnade des boches, essayent d’attaquer – tir de barrage de notre artillerie

Mercredi 5 – 25 – Repos

Jeudi 6 – 26 – poste de la Chavatte

Vendredi 7 – 27 – Repos

Samedi 8 – 28 – Poste 101 – Pétarade le soir

Mercredi 28 – 18 – Départ 6 heures et demie pour aller à l’observatoire de la Chavatte – à 5 heures moins le quart canonnade – obus percutant boche tombé à 2 à 3 mètres de l’observatoire – le sous-officier qui est avec moi reçoit un éclat d’obus sur l’épaule – pas de mal – Moi éclaboussures de terre, formidable gifle

Jeudi 29 – 19 ème jour – Repos – Rouvroy – bombardements des boches à 7 heures 30 et à 8 heures – blesse un servant et en tue un – Répondons par une vive canonnade de 75

Vendredi 30 – 20 jours – au poste à la Cave de Rouvroy

jeudi 22 avril – 12 – Retourné à Bouchoir pour voir installation d’un tableau téléphonique pour emploi de téléphoniste – soir retour au Quesnel

Vendredi 23 – 13 – employé à faire du pansage à la 4 ème pièce

Samedi 24 – 14 – Revue de ? – repos

Dimanche 25 – 15 – remplacé un poilu de garde au petit Hangest

Lundi 26 – 16 – repos

Mardi 27 – 17 – Matin à 4 heures alerte – quitter le Quesnel pour aller à Beaufort – arrivé à Beaufort – aller à Rouvroy au poste téléphonique

Samedi 17 – 7 j. – transport de bois dans les tranchées – bombardements intenses des boches – chasse d’aéro

Dimanche 18 – 8 j. – malade et repos

Lundi 19 – 9 j. – Repos – écritures aux amis et parents, fait au Bouchoir dans un jardin abîmé par les marmites

Mardi 20 – 10 j. – Transport de bois dans les tranchées en 1 ères lignes avec un rude bombardement le soir

Mercredi 21 – 11ème – Relevé de la corvée de bois – repos jusqu’à 4 heures puis prendre la garde à 6 heures du soir

Lundi 12 – 2ème jour – repos au Quesnel

Mardi 13 – 3 ème jour – Corvée de boue dans la rue du Quesnel

Mercredi 14 – 4 ème jour – Corvée de boue dans les rues du Quesnel

jeudi 15 – 5 j. – Départ pour Le Quesnoy – transport de bois dans les tranchées en 1ères lignes

Vendredi 16 – 6 j. – transport de bois dans les tranchées – bombardement par les boches – éclatements d’obus près de nous

Mercredi 7 avril : j’attends avec impatience qu’on me dise de passer au bureau pour me faire habiller – le soir l’ordre arrive pour le lendemain matin.

Jeudi 8 : je me fais habiller pour partir sur le front – le soir je fais la bombe avec Fernand et Verllaar qui est saoul – je passe par la porte de la forge.

Vendredi 9 : départ pour le front.

Samedi 10 : en route pour le front

Dimanche 11 – 1er jour – arrive à Moreuil, direction du Quesnel.

AVRIL 1915

Dimanche 4 (Pâques) : garde d’écurie – mauvais temps – je rouspète ce n’est pas mon tour – le matin j’ai fait la corvée de fumier tout mouillé et prends la garde.

Lundi 5 : Départ de la batterie de 90 – quartier consigné jusqu’à 1 heure – je suis relevé de garde d’écurie – je vais faire un tour en ville.

Mardi 6 : je me fais inscrire comme volontaire pour partir sur le front.

J’ai retrouvé dans des papiers de mon père après son décès, un petit carnet de 1915 dans lequel son père, Marcel a écrit, chaque jour, au crayon à papier, d’avril à décembre 1915 « sa guerre » dans la Somme. Il avait 19 ans.
C’est un témoignage très émouvant que je veux partager et aussi, faire que ce bout de mémoire, vive.
Le carnet est tout petit, et en mauvais état, j’ai parfois utilisé une loupe pour déchiffrer certains mots et les rares fois où je n’étais pas sûre, j’ai mis un point d’interrogation.
Chaque jour,j’écrirai une page de ce carnet.